Ces derniers affirment qu’une telle mesure éviterait bien de problèmes dans les … Qui des femmes où des enfants, issus de cette institution ont un avis moins mitigé de l’ensemble des liens qui s’y développent ? De nombreuses situations de fait sont en effet observées à l’internationale (en France) et dans des pays où la pratique est interdite et considérée comme une atteinte à l’ordre public. En effet, le Cameroun a connu une baisse de près de 10 points de pourcentage de la proportion des femmes en unions multiples ces 20 dernières années contre seulement un peu moins de 3 points au Bénin, 4 points pour le Sénégal et 2 points pour le Mali, trois pays pourtant considérés comme ceux où la pratique est plus répandue.
Mais dans beaucoup de villages, surtout à l?Ouest et au nord la polygamie bat son plein, elle est implantée partout au Cameroun plus ou moins répandu selon les régions et les ethnies. En subordonnant l’autorisation de la pratique de la caféiculture à la possession d’une main-d’œuvre importante dans chaque famille, les autorités coloniales encourageaient sans le savoir et sans le vouloir la polygamie et son corollaire, une fécondité élevée. Il n’en fallait pas plus pour que certains ne transpose cette réalité au Cameroun. Les débats entre elles-mêmes, puis avec les hommes, autour des thématiques les plus diverses et variées, nous semblent plus que nécessaires. Une étude sur la polygamie quelle qu’elle soit, reste d’actualité et mérite d’être creusée pour comprendre les raisons profondes de cette résistance qui, il faut le dire, est présentée dans de nombreux rapports et notamment ceux de la FIDH (2006) et du PNUD (2001), comme l’une des nombreuses causes de la « périphérisation » des pays en développement. Ce qui suscite notre intérêt dans cette thématique est le recul différentiel observé depuis le début des années 1990 au Cameroun. La légende disait ceci : “AH LE CAMEROUN EST TERRIBLE de plus en plus” Voici le colonel qui est mort hier en séparant la bagarre entre ses deux épouses RIP à lui. Ainsi, la polygamie n’a cédé ni à la colonisation, ni aux missionnaires et continue d’ailleurs de résister à l’avènement des églises de réveil et des missions pentecôtistes. Les femmes commencent de plus en plus à rejeter cette tradition. Cette pratique avant cette date existait déjà, elle était même encouragée par l’administration coloniale et plus tard, par l’administration néocoloniale, « d’abord les modalités pratiques de la culture du café, ensuite le relèvement du niveau de vie consécutif à la culture de cette plante de rente. Cameroun – Les désagréments de la polygamie. La législation camerounaise admet deux régimes matrimoniaux (monogamie et polygamie) qui sont régis par l’article 49 de l’ordonnance du 28 juin 1981. Le constat à faire aujourd’hui est que cette institution, qui est une caractéristique forte du mariage en Afrique, est restée très ancrée dans les pratiques des populations tout en s’adaptant facilement à l’évolution du temps (Hertrich, 2006). Si on peut reconnaitre que l’interdiction de la polygamie en Côte d’Ivoire et en Guinée n’a pas résolu le problème du recul de ce phénomène démographique, force est quand même de constater que sa légalisation et mieux, son institution, confortent mieux ses hagiographes qu’elles ne les auraient dissuadés en l’absence d’une loi. Les facteurs sociaux continuent de l’emporter sur les facteurs économiques plus dynamiques avec des conséquences sur la qualité du travail de la femme et les inégalités qui en découlent tant sur le plan démographique que social (Bocquier, 2009). Au Cameroun, la polygamie est implantée partout et elle est plus ou moins répandue selon les régions et les ethnies.