En 1971, dans un poème intitulé Dans un essai aux allures de manifeste intitulé « Le rire de la Méduse » (1975), La thèse de Cixous entraînera tout un courant de recherches Les critiques font toutefois remarquer que la Méduse féministe n'est pas l'être monstrueux du mythe grec original. Cette représentation présente certaines ressemblances avec « Persée est un fondateur de civilisation dans la mesure où il est ce héros solaire qui instaure, qui pose comme force de loi, comme tout fondateur de civilisation, le tabou de l'inceste. Le sang qui sort de sa blessure est recueilli par Asclépios : celui qui coulait de la veine gauche est un poison, tandis que celui de la veine droite est un remède capable de ressusciter un mort [17], le mythe manifestant ainsi l'ambivalence caractéristique du pharmakon. Il met en avant le paradoxe soulevé par la figure de Pégase, à la fois introvertie et extravertie, terrestre et céleste, verticale (le vol) et horizontale (le galop). [...] la face de Gorgô, c’est l’Autre de nous-même, notre double, une image qui nous happerait parce que, au lieu de nous renvoyer l’apparence de notre propre figure, elle représenterait, dans sa grimace, l’horreur terrifiante d’une altérité radicale à laquelle nous allons nous identifier en devenant pierre« lien entre sexe et effroi [qui] est attesté aujourd’hui par les travaux d’anthropologues, de philosophes et d’historiens« Gorgô pétrifie en exhibant le sexe sous son aspect mortifère, Baubô réanime en rappelant qu'il est bien source de vie« L'analyse des rêves et associations m’a amené plusieurs fois à interpréter la tête de Méduse comme le symbole effrayant de la région génitale féminine dont les caractéristiques ont été déplacées du bas vers le haut.
La vaste symbolique de Pégase suit les époques et les courants de pensée. Le thème du cheval franchissant l'eau avec son cavalier pour voyager sur de vastes distances se retrouve De toutes les créatures fantastiques de la mythologie grecque, Pégase est l'une des plus connuesÀ la suite de sa métamorphose, Méduse se met à dévaster la contrée avec ses deux sœurs. Tout laisse à penser que la maladie propre à la Grèce moderne, et son incapacité à accueillir la différence, ont suscité cette représentation monstrueuse de l'autre« par l’attrait du sexe en son irrépressible violenceLe fait que Méduse est mortelle, alors que ses sœurs ne le sont pas, est nécessaire au récit mythique vu qu'elle doit être tuée par Persée.
Voilà Pégase, voilà la noble monture aérienne dont la poésie a tiré un si grand parti »« Poseidaôn (Poséidon) aux cheveux noirs s'unit à Médousa (Méduse) dans une molle prairie, sur des fleurs printanières« lorsque Perseus lui eut coupé la tête, le grand Khrysaôr naquit d'elle, et le cheval Pegasos aussi« les hommes croient que Pégase s'élança avec sa crinière éclaboussée de sang depuis le cou tranché de Méduse alors qu'elle était enceinte. »Du 5-02-2018 au 6-01-2019. Le masculin et le féminin, le jeune et le vieux, le beau et le laid, l'humain et le bestial, le céleste et l'infernal, le haut et le bas (Gorgô enfante par le col à la façon des belettes qui, en accouchant par la bouche, inversent le statut des orifices buccaux et vaginaux), le dedans et le dehors (la langue, au lieu de rester cachée à l'intérieur de la bouche, fait saillie au dehors comme un sexe masculin, déplacé, exhibé, menaçant) - en bref, toutes les catégories, sur cette face, interfèrent, se recoupent et se confondent. Méduse (personnage de la mythologie grecque), l'une des trois Gorgones, était mortelle, dit Hésiode, au lieu que ses deux soeurs, Euryale et Sthéno, n'étaient sujettes ni à la vieillesse, ni à la mort.C'était une très belle fille; mais de tous les attraits dont elle était pourvue, elle n'avait rien de si beau que la chevelure. La figure de Méduse est possibilité de représentation de l’horreur de la fusion incestueuse avec l’animalité de la nature femelle, de l’horreur de l’inceste prototypique sous forme de fantasme de retour à l’origine« la vue de Méduse, nous dit Freud, apporte également au spectateur une consolation puisque la pétrification, le devenir rigide, signifie érection« la déesse vierge Athéna qui porte ce symbole de l’horreur sur son costume, devenant par-là femme inapprochable exerçant sa défense contre tout désir sexuel« assis l’image de la femme comme sexe fort face au sexe précaire, (mais pas forcément faible), au sexe masculin« Méduse symbolise l'image déformée de soi […] La pétrification par l'horreur (par la tête de Méduse, miroir déformant) est due à l'incapacité de supporter objectivement la vérité à l'égard de soi-même. Autre coïncidence, la Il existe aussi une correspondance astronomique entre la constellation de Persée et celle de la Quant à Chrysaor et Pégase, nés du cou de Gorgô, il est également possible de les visualiser comme provenant de sa tête.