La part de ces quatre secteurs clés dans le budget des investissements est passée de quelque 42 % en 2004 à quelque 68 % en 2008, la progression étant surtout due au secteur des infrastructures, dont la part a plus que doublé pendant cette période (de moins de 20 % à plus de 40 %).Toutefois, ces secteurs prioritaires ont représenté une proportion bien moindre des décaissements réels du Trésor, qui a fléchi de 44 % environ en 2006 à 30 % environ en 2008 (Au Tchad, l’exécution du budget n’a pas non plus correspondu aux priorités stratégiques. Au lieu que ces recettes aillent directement de la compagnie pétrolière (par exemple) à l’État, elles pourraient être transférées directement aux citoyens, qui seraient ensuite imposés pour financer les dépenses publiques. Un taux de fuite de 99 % des dépenses de santé hors salaires explique peut-être en partie cette situation (L’une des raisons du faible rendement de l’argent public dans ces pays est que la plupart des dépenses s’effectuent en dehors du système des marchés publics. La route est flanquée de quartiers pauvres, où les maisons aux couleurs pastelles sont délabrées, dangereusement perchées à flanc de montagne, faisant face à une autoroute à quatre voies.Les affrontements qui ont éclaté au Nord Kivu entre des partisans du Général Bosco Ntaganda et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au lendemain de l’annonce par le gouvernement de la RDC de son intention de juger le Général Bosco ont provoqué le déplacement massif des populations. Les populations des pays de la CEMAC — et la communauté internationale — doivent veiller à ce que les recettes tirées des ressources naturelles ne soient pas gaspillées à l’avenir.Sauf indication contraire, toutes les données sur le Cameroun, le Congo et le Tchad proviennent de la Banque mondiale ( FR EN English 1 … Confronté à des besoins massifs d’infrastructures, le Congo prévoit des investissements importants. En premier lieu, les administrations fiscales sont peu développées dans ces pays parce qu’elles n’ont pas été obligées de recourir à l’impôt pour obtenir des recettes publiques. La République centrafricaine est l’exemple de ce qui se produit si l’État ne prélève rien sur les ressources naturelles. Quand elles sont versées directement à l’État sans intervention des citoyens, à la différence du produit des impôts, le contrôle des citoyens sur ces fonds — ou même la connaissance qu’ils en ont — est moindre (Que peut-on faire dans ces situations? Les pays qui composent la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont des indicateurs sociaux qui comptent parmi les plus mauvais du monde (Pourtant, ces six pays sont riches en ressources naturelles.
Le chiffre était à peu près le même au Congo, mais il a augmenté depuis que le pays a atteint le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, grâce aux résultats concrets des réformes.
Tirant profit du boom pétrolier du début des années 2000, le pays a dégagé des excédents budgétaires. Compte tenu des difficultés similaires éprouvées par les pays voisins, le franc CFA a été dévalué de 50 % au début de 1994.De façon analogue, l’histoire économique récente du Congo montre bien que le financement par les recettes pétrolières d’une progression rapide des dépenses publiques — au profit d’entreprises publiques déficitaires et de la masse salariale d’un secteur public surdimensionné — peut nuire à la stabilité macroéconomique. La deuxième catégorie de solutions consiste donc à modifier le mode de perception par l’État des recettes tirées des ressources naturelles. Cette année, dans le cadre de notre campagne Une voix pour la justice qui vise la création d’un poste d’ombudsman pour responsabiliser l’industrie extractive, des élèves ont eu l’occasion d’explorer les réalités vécues par les collectivités des pays du Sud dont les droits sont bafoués par les sociétés minières.